Le fait d’être un et un seul
Cela a trait à « l’unique », à la différence mais surtout à l’unicité d’une personne, le fait d’être un et un seul.
Le mot « singulier » m’a toujours séduit. Il a ce je ne sais quoi qui « ajoute » au fait d’être un par rapport à plusieurs. Lorsque l’on le murmure, il crée cet espèce de mystère « qui en dit long sans jamais le dire ».Et progressivement, dans mes codes et dans mes mots, il s’est avéré être un filtre dans mes choix et mes alliances.
Alors, j’ai voulu y consacrer du temps et de l’attention, me promettant de me donner de l’espace pour apprivoiser les sens pluriels et singuliers qu’avait pris la singularité dans ma vie personnelle et professionnelle.
Notre identité forge-t-elle notre singularité ?
Si l’on recherche l’origine et si l’on retrace un certain historique du mot, à la fin du XII ème siècle, la singularité était définie comme une « manière extraordinaire d’agir, de penser, de parler ».
Si je consulte le dictionnaire, « singulier » définit ce qui me rend unique » et précise les attributs : ADN, empreintes, mensurations, connaissances, histoire…) de manière unique.
D’un point de vue juridique, l’identité d’une personne est inscrite dans l’état civil et est légalement reconnue ou constatée par l’Etat, lui permettant de l’individualiser. Il s’agit de l’ensemble des éléments de fait et de droit relatifs à une personne (date et lieu de naissance, nom, prénom, filiation, etc.)
La définition somme toute assez simple se complexifie lorsqu’on approfondit la question.
Notre singularité est-elle évolutive?
Notre singularité se nourrit de nos expériences, de notre vécu et nous sommes donc un peu différents d’hier et pas tout à fait les mêmes que demain. Evolutive mais aussi multiple, notre singularité n’est pas tout à fait la même pour nous et pour les autres.
Loin de se contredire, ce double point de vue, le nôtre sur nous-mêmes et celui des autres sur nous, se complètent et modèlent progressivement une empreinte toute personnelle de sa façon de conduire sa vie.
Notre singularité est-elle artificielle ?
Notre identité est-elle augmentée ? artificialisée ?
Nos identités personnelles, sociales et culturelles ont une dimension connectée constituée de nos pseudos, alias, identifiants, profils, avatars. Cette identité numérique est difficile à cerner ». Elle dépend des algorithmes qui altèrent nos profils et identités. Comment, alors, imaginer l’immortalité de notre identité sur la toile, réalité actuelle qui déjà nous échappe ?